jeudi 3 février 2011
Peuple, pain et liberté
Peuple, pain et liberté
Ces trois mots ont envahi les ondes depuis plusieurs semaines. Tunisie, Egypte, Moyen-Orient dominent les informations. Des dirigeants en place depuis plus de 20, 30 ans s’enfuient ou sont totalement contestés. Des comportements dictatoriaux apparaissent au grand jour ; des pratiques mafieuses gangrènent les états. La plus grande partie de la population ne profite en rien des progrès économiques. Les peuples demandent du pain et de la liberté. L’usage du mot peuple envahi tous les commentaires et n’est pas s’en éveiller en moi des sentiments mêlés. De qui parlons-nous ? Qu’est-ce que le peuple dont on parle ici ? D’une foule à bout qui ne supporte plus avec juste raison l’oppression ? De la majorité des gens ? De la masse que l’on dit toujours silencieuse ? Le peuple c’est “démos” en grec et cela à donner démocratie. Dans tous ces pays les dirigeants sont élus par des méthodes coercitives.
Je me réjouis profondément de cette aspiration à une juste distribution des biens de notre terre, à cette soif d’expression et de liberté, mais finalement je me pose la question de la représentativité du peuple dans le système démocratique. Tous nos pays pas seulement ceux d’Afrique du Nord y sont acculés. Quel est le meilleur système de représentativité ? La campagne prochaine des élections aux conseils généraux fait apparaître plus clairement encore la course au pouvoir ; les programmes sont trop peu mis en avant ; mais y croient-t-on encore aux programmes ? Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ! Les personnes s’accrochent à leur siège et règnent impunément depuis des décennies ayant établi des réseaux clientélistes efficaces. Chez nous aussi il y a une soif de justice et de parole vraie, chez nous aussi il y a urgence à être plus exigeant avec nos représentants ils ont tellement tendance à être plus dirigeants que représentants. Il ne s’agit pas de tomber dans la tentation d’un Saint Just et vouloir un mode de purs ; mais il s’agit de réinvestir la question du bien commun, la question du politique avec responsabilité et mettre à l’honneur ceux et celles qui en ce domaine vivent leur engagement en politique comme un véritable service.
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