mercredi 22 janvier 2014

La détresse est supprimée !

L'assemblée nationale dans la nuit du 21 au 22 janvier 2014 a transformé un cas de détresse en droit. Un tel déni de la complexité de l'existence humaine est véritablement dramatique de la part de nos politiques. Il a suffit de quelques heures pour passer sous silence la souffrance profonde des hommes et des femmes en échec de fécondité, de donner libre court à la toute puissance mortifère, de nier la vie en germe la réduisant à un amas de cellules. Une profonde tristesse m'envahit devant un tel gâchis.
Une fois de plus une évolution de notre société se fait à huit clos sans véritable débat démocratique. Une fois de plus le droit du plus faible est bafoué. Une fois de plus l'individualisme est conforté au détriment de la solidarité. Aucun parti politique n'a été à la hauteur du débat. Comment s'étonner que le discrédit que les atteint ne cesse de grandir ! On pleure sur la baisse de notre puissance économique, on gémit sur l'augmentation des impôts mais on ne verse aucune larme sur les enfants à venir. La culture de mort dont parlait Jean-Paul II ne cesse d'étendre ses ravages. 
Rien n'est vraiment dit sur l'accompagnement des femmes devant une grossesse non désirée, rien n'est prévu pour soutenir ceux qui sont devant une question de vie et de mort. Nous ne faisons que préparer une société de plus grande violence en mettant sous couvercle nos drames intimes liés à nos amours, à nos échecs, à nos solitudes.
Qui nous aidera à prendre délibérément le chemin de la vie ?

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