Tel est mon sentiment après les élections municipales. Non parce que la droite l’emporte sur la gauche mais parce que le discours dominant n’a pas changé !
Dans les commentaires nombreux qui se succèdent dans nos machines à voir et à entendre, le centre des préoccupations n’est pratiquement jamais l’homme.
La finalité de tous les discours, de droite comme de gauche, c’est la croissance, la productivité, le rendement.
La croissance est d’abord économique et non humaine, l’emploi est productivité et non travail à la mesure de l’homme, le rendement il est financier et non de qualité humaine. L’homme qui est au centre des discours politiques est au service de la machine et non l’inverse.
Beaucoup s’étonne de l’augmentation de l’abstention, quel aveuglement sur l’augmentation de la désespérance ! Le politique a pour vocation de donner une espérance, de tracer un chemin nos politiques ne vous proposent que des chiffres et ceux-ci sont de plus en plus mauvais. On ne nous propose pas de vrais projets, on calcule les meilleures recettes. On ne fait pas de l’humain, on fait du chiffre !
Je fais totalement mien la prière du pape François dans la joie de l’Evangile au n°205 :
“Je demande à Dieu que s’accroisse le nombre d’hommes politiques capables d’entrer dans un authentique dialogue qui s’oriente efficacement pour soigner les racines profondes et non l’apparence des maux de notre monde ! La politique tant dénigrée, est une vocation très noble, elle est une des formes les plus précieuses de la charité, parce qu’elle cherche le bien commun. Nous devons nous convaincre que la charité « est le principe non seulement des micro-relations : rapports amicaux, familiaux, en petits groupes, mais également des macro-relations : rapports sociaux, économiques, politiques ». Je prie le Seigneur qu’il nous offre davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la société, le peuple, la vie des pauvres ! Il est indispensable que les gouvernants et le pouvoir financier lèvent les yeux et élargissent leurs perspectives, qu’ils fassent en sorte que tous les citoyens aient un travail digne, une instruction et une assistance sanitaire. Et pourquoi ne pas recourir à Dieu afin qu’il inspire leurs plans ? Je suis convaincu qu’à partir d’une ouverture à la transcendance pourrait naître une nouvelle mentalité politique et économique, qui aiderait à dépasser la dichotomie absolue entre économie et bien commun social.”
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