mardi 29 janvier 2013

« Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin ».


                  Regardons le Seigneur Jésus traversant cette foule en furie, faisant ce passage au milieu des cris et la violence, figure d’une liberté totale qui ouvre un chemin, son chemin. On le sent intérieur, on le perçoit en son cœur. Rien ne peut le détourner de sa marche de prophète de Dieu. Ce chemin ne deviendra chemin de croix que lorsqu’il sera clair, aux yeux de tous. A ses yeux,  c’est le seul passage pour dire l’amour total de l’autre comme seule liberté.
                Le Christ se connaît comme il est connu de Dieu avant qu’il ne vienne au jour : il est l’aimé du Père. Au cœur de sa liberté intérieure, il y a cette certitude de foi à priori : je suis voulu par amour de Dieu lui-même de toute éternité et pour l’éternité, je suis désiré de Dieu, force plus forte que notre mort. Un tel désir étonne nos peurs et nos fragilités, une telle avance de Dieu sur nous, ouvre un étonnement, une joie humble qui nous met en chemin intérieur. Une telle certitude intérieure est une force qui lui fait affronter toutes les adversités.
                Afin de répondre à de telles avances, il nous faut donc chercher ce qu’il y a de meilleur, comme dit l’apôtre Paul, non pas la générosité, non pas la science, non pas la foi, mais la charité même de Dieu, celle qui est parfaite, celle qui nous paraît inaccessible tant elle supporte tout, elle croit tout, elle espère tout, une telle charité qui ne passe pas, un tel amour est l’être même de Dieu qui me connaît dans cet horizon-là. C’est pourquoi l’espérance ne peut être que celle exprimée par Paul « enfin je connaîtrais comme je suis connu ».
              Laissons le Christ nous ouvrir un chemin de liberté intérieure dont le point de départ est dans le désir que Dieu a de nous et le terme dans la pleine correspondance avec lui lorsque nous connaîtrons l’immensité même de sa charité, de son être.
                  En attendant que cette espérance nous apaise en la douce présence de Dieu.
Jean ROUET

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