Robert tu aimes les paroles libres et même les libres paroles mais il est difficile de prendre la parole en ce lieu et en cette heure ! La liberté est toujours un chemin. L’encensement risque de te faire tousser même s’il revient davantage à la mode et j’aurai soin de ta santé ! Les éloges ? ils sont souvent funèbres ! On verra pour plus tard, ce n’est en rien un enterrement de première classe… puisque on se reverra sur cette bonne terre ! Le merci ? oui, c’est bien une piste naturelle de gens réalistes et bien élevés mais il est-il suffisamment évangélique ? Jésus ne dit jamais merci à ses apôtres dans l’évangile serait-il mal élevé, ou ingrat ?
Il me faut donc chercher dans les sentiments qui sont dans le cœur du Christ pour avoir entre nous la parole fraternelle et amicale qui rende gloire à Dieu.
C’est imposé à moi ans cette recherche la parole de Jésus au jour des béatitudes. : « Que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
En te voyant, il y a délits de faciès et d’accent c’est pourquoi je rends grâce à Dieu tout d’abord pour la terre basque où tu a vu le jour, pour tes parents, ta famille, la culture que tu as reçu de ce peuple, de cette langue. Aux gascons que nous sommes elle apprend l’audace de la droiture et de la belle détermination. Mais enfin si Dieu a créé le Basque, il a crée aussi les béarnais …
Je rends grâce à Dieu qui est venu en terre des hommes. Désormais il n’y a pas d’autres chemins pour le trouver que celui de ce siècle, de cet aujourd’hui avec son épaisseur et dans toutes ses dimensions politiques, économiques, sociales, spirituelles, affectives…
Je rends grâce à Dieu pour la dignité qu’il accorde à chaque être, une dignité faite de respect et d’écoute, une dignité qui ne se mesure pas au compte en banque qu’il soit plein ou vide, qui ne se laisse pas intimité par la puissance ou l’impuissance apparente mais qui suscite la liberté intérieure et le service maximum.
Je rends grâce à Dieu pour son Église une Église des hommes et des femmes, une Église où la part de chacun est nécessaire au bien de tous, une Église qui en vit pas pour elle-même mais, parce qu’elle existe pour la gloire de Dieu, elle se souci absolument du sort, du salut de tous les frères humains.
Je rends grâce à Dieu pour sa créativité dans les multiples chemins de la fraternité il a même suscité de nouveaux instituts pour nous permettre d’aller au cœur du Christ et au cœur du monde tout ensemble.
Je rends grâce à Dieu pour l’intelligence de l’homme et le sens du travail bien fait, de la recherche intellectuelle exigeante, et sur ce point le pape ne pourra me contredire en ces jours : l’effort de l’intelligence et de la raison ouvre des possibilités pour que les autres cherchent avec moi.
Je rends grâce à Dieu pour nous avoir donné des pasteurs selon son cœur : désintéressés, libres, en avant du troupeau sans crainte des dangers.
C’est une action de grâce d’abondance, que tu nous permets d’avoir en ce jour et je suis sur de ta joie que nous soyons ainsi, avec toi, joyeux des dons de Dieu. Il t’a permis de les mettre au service de tant et de tant d’hommes ici et ailleurs, en France et sur les chemins de la fraternité de l‘Évangile dans bien des pays ! J’ai une pensée particulière pour nos frères du Vietnam et du Pérou… et il y en a bien d’autres.
Mais il me faut accomplir mon office : ton Église locale t’a envoyé en mission parmi nous, nous t’envoyons à notre tour en mission dans ton Église locale: « Que ta lumière brille devant les hommes et les femmes de cette terre basco-béarnaise: alors en voyant ce que tu fais de bien, ils et elles rendront gloire à notre Père qui est aux cieux. »
Millescer Jauna !
1 commentaire:
Mots justes et vrais pour Robert,merci à lui et à l' auteur de ces quelques lignes.
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