mercredi 17 novembre 2010

L’ordre juste de la société et de l’État est le devoir essentiel du politique



En cette semaine riche en événements politiques on peut relire avec intérêt quelques passages de la première encyclique de Benoit XVI sur la Charité « Deus Caritas est » « Dieu est amour » notamment au n° 28.
« L’ordre juste de la société et de l’État est le devoir essentiel du politique. Un État qui ne serait pas dirigé selon la justice se réduirait à une grande bande de vauriens, comme l’a dit un jour saint Augustin », écrit le pape. Le critère ici est donc celui de justice. Mais qu’est-ce que la justice ? Que ressentons-nous comme injustice autour de nous ? Les sujets sont nombreux mais ressentons-nous comme une injustice flagrante le sort des familles d’européens qui logent sous de tentes de fortune place André Meunier à Bordeaux ? Nous entendons chaque jour des chiffres ahurissants sur les bénéfices des uns et sur le nombre des chômeurs dont on nous promet toujours la baisse. On entendra ainsi des réactions du type : « Je fais le même travail que lui, et je suis moins payé, c’est injuste », ou bien « Il est injuste que tant de gens ne puissent se loger convenablement ». Une société juste est une société dans laquelle les relations humaines devraient être régies par l’équité et l’égalité, et se traduire par donner à chacun ce qui lui revient. La justice est l'expression pratique du respect d'autrui, de son droit à la liberté et de la reconnaissance de son statut de personne. La justice comme institution renvoie au système judiciaire dans son ensemble ; les lois, les magistrats, les organes d'application et de défense du droit positif sont au service de la mise en œuvre d’une société où règne la justice.
Le pape continue en disant : « L’Église ne peut ni ne doit prendre en main la bataille politique pour édifier une société la plus juste possible. Elle ne peut ni ne doit se mettre à la place de l’État. Mais elle ne peut ni ne doit non plus rester à l’écart dans la lutte pour la justice. Elle doit s’insérer en elle par la voie de l’argumentation rationnelle et elle doit réveiller les forces spirituelles, sans lesquelles la justice, qui requiert aussi des renoncements, ne peut s’affirmer ni se développer. La société juste ne peut être l’œuvre de l’Église, mais elle doit être réalisée par le politique. Toutefois, l’engagement pour la justice, travaillant à l’ouverture de l’intelligence et de la volonté aux exigences du bien, intéresse profondément l’Église. »
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

que ce pape laisse donc les pays régler le droit du mariage sans se mêler de politique !
qu'il en profite aussi pour cesser de frapper d'indignité l'amour entre deux hommes ou entre deux femmes, aux risques de voir ces couples soumis à la violence des gens armés par une idéologie homophobe, qui pèche contre la charité