A l’occasion du premier de l’an le pape Benoît XVI nous a proposé une longue réflexion sur la liberté religieuse. Cette semaine lors de son discours au corps diplomatique il a continué à partager ses convictions en ce domaine et il les a situées dans le contexte de persécution que vivent un certain nombre de nos frères chrétiens notamment au Moyen Orient. Les événements de Bagdad il y a quelques mois, ceux d’Alexandrie il y a quelques semaines, la mise à mort d’une chrétienne au Pakistan ainsi que l’assassinat du gouverneur musulman qui prenait fait et cause pour elle, les difficultés rencontrées par les chrétiens en Palestine et dans l’état d’Israël, les conversions impossibles dans un certain nombre d’états, etc., la liste est longue des actes de persécution. Le 7 janvier dernier sur France Inter un journaliste qui se voulait humoriste a fait une rubrique sur la nativité et les rois mages totalement caricaturale alors que ce même jour les coptes du monde entier se recueillaient dans la mémoire sanglante des deniers attentats. C’était totalement déplacé et injurieux. Bien sûr on peut rire de tout et surtout de soi mais pas n’importe comment et le respect de la souffrance des autres est un élémentaire que d’aucun oublie facilement.
Il faut chasser tout esprit de haine et de vengeance, l’amour des ennemis est à la source de la charité du Christ. Il faut prêcher la paix et non attiser la guerre. Tous ces jours-ci les uns et les autres font assaut de belles déclarations de tolérance, d’ouverture et de respect ; c’est beau à en pleurer. Les déclarations les plus belles du monde ne remplaceront pas les actes ; elles ne seront crédibles que dans la mesure où elles seront suivies de mesures effectives sinon on reste dans le bien-disant et on dégouline de bonne conscience. Je croirais d’autant plus les discours généreux sur la cohabitation des religions quand je verrais les états théocratiques favoriser sur leur territoire toutes les opinions, tous les cultes. Il y a encore trop de pays où la foi chrétienne est interdite, où il est impossible de se dire chrétiens, de célébrer sa foi publiquement, de changer de religions. Je croirais d’autant plus les belles paroles que toutes les religions accepteront la critique littéraire et historique de leurs textes fondateur, l’analyse de leurs sources et de leurs interprétations. La réciprocité est la clé de toute relation. Que Dieu nous entende !
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