mercredi 7 décembre 2011

Le temps qui court



« Vous devez être très pris, surtout avec l’approche des fêtes de Noël ! » Combien de fois par jour me fait-on cette réflexion ! J’avoue avoir de plus en plus de mal à l’entendre. Je dois donc donner l’image d’un homme sur bouqué ou bien l’image des prêtres est celle de personnes qui n’ont plus de temps et donc que l’on n’ose pas déranger : « ils sont tellement occupés » !!! Autrefois on disait fainéant comme un curé, on va finir par dire stressé comme un curé !
Le temps que l’on prend, le temps que l’on n’a plus, le temps après lequel on court, le temps que l’on ne trouve pas, le temps perdu et jamais retrouvé, j’en passe et des meilleures ; notre rapport au temps est un fameux problème.
Pour ma part, quand on me remercie d’avoir donné du temps, j’aime répondre que le temps n’appartient qu’à Dieu seul et que, finalement, la grâce des grâces c’est qu’il a mis fin à toutes choses. C’est pour moi, dans les moments les plus occupés, la meilleure parade intérieure. Si l’instant est à Lui, quelle source de paix ! L’avenir ne dépend pas de moi mais de ma manière de le recevoir et d’y adhérer de toutes mes forces.
J’aime beaucoup les réflexions de Thomas Kelly, quaker américain du début du 20éme siècle ami lointain de frère Laurent de la Résurrection franciscain du 17 éme siècle, et qui nous introduit à la contemplation de Dieu comme l’Eternel présent. Voilà l’idée : vivre au présent ! C’est un beau cadeau pour nos proches !
Jean ROUET

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