mercredi 29 septembre 2010

Samedi prochain je suis de mariage !


Comme souvent le samedi depuis juin dernier. Je vais célébrer deux mariages : un anglais avec une française et un français avec une laotienne. J’adore les voyages, ça tombe bien. J’essaie toujours de dire quelques mots dans la langue de ceux qui m’ont fait la joie de m’inviter à être témoin de leur engagement. C’est ainsi que j’ai parlé japonais, russe, hollandais, etc… et maintenant je vais essayer de dire un mot en lao : « Sabaidee » bienvenu ! Je n’en dirais pas plus car c’est une langue fort difficile à prononcer. Mes oreilles ne savent pas entendre les nuances dans les intonations et on m’a mis en garde : le moindre écart, et le mot le plus poli devient vite une injure. J’aurai ainsi célébré cette année 20 mariages à Bordeaux, à Toulouse, à Arcachon. Extraordinaire ministère que celui-là ! Souvent l’accompagnement commence l’année précédente et vous partagez le cheminent de ces hommes et de ces femmes pendant plusieurs mois. Ensemble ils relisent l’histoire de leur décision ; comment à partir de la première rencontre ils en sont venus à engager la totalité de leur vie ; au creux de leur itinéraire de liberté Dieu se donne à voir comme l’inattendu, la profondeur, le souffle qui déborde, le respect infini de l’autre. Ils font le point sur la qualité d’échange entre eux tant il est vrai que le mariage est une parole qui se donne et que la question la plus décisive est de savoir jusqu’où ? Oh bien sûr ils ont le sentiment de se dire tout, de ne rien se cacher, c’est normal ils sont amoureux ! Mais il est nécessaire qu’ils présentent ces lieux en eux où la parole n’a pas encore acquis droit de cité et qu’il est des moments où il faut se taire dans le plus grand respect des blessures et des rides. Ils se projettent faisons de leur amour un avenir et découvrent au moins un peu que cet avenir vient de Dieu. J’apprends d’eux ce qu’est le mariage. C’est normal, je suis célibataire. La foi chrétienne me dit de voir en eux un sacrement c‘est à dire un signe de la manière dont Dieu aime l’humanité. Avec Kim la laotienne et Christophe, samedi prochain, j’apprends avec étonnement à quel point l’ouverture à l’universel est au cœur de leur projet ; il me parle d’un amour qui est véritable sortie de soi, de son univers, de sa culture. Loin d’être une entreprise de conservation de l’espèce, voilà que leur différence culturelle fait apparaître le genre humain dans sa quête de rencontre et d’unité oui, c‘est bien ainsi que Dieu aime le monde.

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