Dans nos rues, dans nos maisons nous essayons de mettre de la beauté partout. A Bethléem la paille fait le décor. C’est la crèche aux animaux, c’est la mangeoire pour les bêtes, c’est un lieu d’exclusion... et la vierge donne naissance à un tout petit. Chacun cherche à qui il ressemble : a-t-il le nez du père, le regard de la mère ? Jésus me ressemble en mes commencements et Dieu est tout entier dans cette image et cette ressemblance.
Où chercherez-vous la beauté de cette fête ? Où mettrez-vous votre beauté ? Dans l’extrême faiblesse ? Dans le dénuement ? Dans l’ignorance ? Car il n’y a rien d’autre à voir. La beauté de cette fête est tout entière dans la vie qui surgit comme un inespéré ! Elle est dans la nudité de Dieu qui s’offre à nos regards d’éternels insatisfaits. Elle est dans les regards de Marie et de Joseph soulagés enfin. C’est une beauté qui dit le don sans condition. Heureusement car rien n’était prêt ! C’est une beauté qui laisse libre. C’est pourquoi il y a si peu de monde : quelques bergers surpris et une foule d’anges. C'est une beauté par-delà l’écorce, l’écorce du clinquant et des paillettes, l’écorce de nos duretés ordinaires, l’écorce de nos maladresses et de nos violences. C'est une beauté des profondeurs, une beauté du dedans, une beauté de l’âme. C’est la beauté de Dieu qui ressemble à l’enfant couché dans une mangeoire. Cette beauté fait œuvre de civilisation puisque c’est d’elle qu’est né le respect inconditionnel de chaque être humain de toujours à toujours. C'est de cette beauté qu’est née l’espérance qui a défatalisé l’histoire.
Vous avez un avenir, il y a une issue à l’histoire des hommes.
Joyeux Noël à tous !
Jean ROUET
1 commentaire:
http://www.youtube.com/watch?v=B-HH1TYabkc
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